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>>François Zumbiehl, Manolete, éd. Autrement

Paris, février 2008



Passionné de tauromachie, écrivain, François Zumbiehl s’est particulièrement penché sur la psychologie de ces hommes « revêtus de lumières » et vient de soutenir une thèse de doctorat en anthropologie qui a été éditée en 2008 aux éditions Verdier sous le titre : Le discours de la corrida. Il est actuellement directeur de la culture et de la communication de l’Union latine. Il a publié Taurines (Climats, 1980), La Tauromachie, Art et Littérature (L’Harmattan, 1990), Des taureaux dans la tête (tomes 1 et 2, Autrement, 2004)




La figure de Manolete a toujours pesé sur moi de tout le poids de son absence. Adulé par les uns, surtout depuis que sa mort tragique dans les arènes de Linares, en 1947, l’a élevé au sommet du martyrologue ; conspué et vilipendé par les autres - en particulier par les scribes et les gardiens du temple de la corrida -, Manolete, alias le Calife, n’en finit pas de fasciner et de déranger. J’ai le sentiment qu’on ne s’est pas assez intéressé à lui-même, et trop à ce qu’il semble avoir incarné : les vieilles fatalités de la guerre civile, le héros culte d’un pays exsangue, l’inventeur d’une tauromachie ascétique et pathétique, au prix de quelques « trucages », s’il fallait en croire certains...



Fort des informations et des témoignages recueillis, je me suis attelé à la tâche, un peu téméraire, de conjecturer ce que Manolete aurait eu à nous dire, s’il avait eu le loisir et la volonté de franchir la barrière de son silence. J’ai tenté de restituer sa voix, de pénétrer autant qu’il était possible le mystère de sa fragilité seigneuriale, de remonter à la source de son exigence mortelle.




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